Deborah et moi.

Je ne me souviens plus de comment j’ai rencontré Deborah mais je me souviens qu’on voulait travailler notre outil, on s’est retrouvé dans une salle de répétition à Paris, pour bosser, improviser avec deux autres actrices, Léone Louis et Claudia Tagbo, c’était en 2001. On a créé un spectacle qu’on a joué à Avignon. « 13 décembre ligne 9 » que j’ai écris et mis en scène.

Je connais Deborah donc depuis longtemps.

Ensuite, elle a eu un enfant et on s’est perdues un peu de vue. 

QUI SUIS-JE ?

De mon coté, j’ai continué ma carrière, j’ai joué dans "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" de François Dupeyron en 2003, et en 2008 dans "Aide-toi, le ciel t’aidera" du même réalisateur. 

Je aussi fais une apparition dans "Ma Première Étoile" de Lucien Jean Baptiste. 

En 2010, dans  « Bye Bye Blondie » de Virginie Despentes je suis aux côtés de Béatrice Dalle mon inspiratrice et d’Emmanuel Béart également. 

La même année, je crée un groupe de musique (Les Cravates à Pois!) pour expérimenter la scène autrement, j’écris mes chansons. Et j’entame une série de concerts.

De 2011 à 2016, j'incarne le rôle de Lucie Dardenne, commissaire divisionnaire, dans la série" Deux flics sur les docks", avec Bruno Solo et Jean-Marc Barr. 

En 2013 c’est pour jouer dans "Des Étoiles" de Dyana Gaye que je suis engagée. 

En 2014 Déborah m’a recontacté, les retrouvailles ! Elle m’a proposé de participer au tournage de son court-métrage « êMe ». C’était un polar surnaturel, un univers peu exploré dans lequel j’ai aimé plonger.

En 2015, je rencontre Julien Rambaldi pour "Bienvenue à Marly-Gomont" et je donne la réplique à AÏssa Maïga. 

En 2016 j’endosse le rôle du dealer dans « Dans la Solitude des Champs de Coton » de Bernard-Marie Koltès. Charles Berling y interprète le client et assure la mise en scène, c'est une création du T.N.S.

En 2019 Deborah m’invite à venir chanter un de mes titres de mon groupe désormais nommé, Mata Gabin Muzik dans « Ovaires sur canapé », son talk-show sur la représentation diversifiée dans les médias.

Pendant le Covid-19, fan d’humoristes, j’ai découvert les bases du Standup en 2020 auprès de Shirley Souagnon au Campus du Barbès Comédy Club, qui s’appelle désormais La scène Barbès.

En 2023, je joue avec Stanislas Nordey et d'autres artistes dans "Mon absente" de Pascal Rambert encore crée au T.N.S.

Et depuis mars 2024, je fais partie de la distribution de « Woke » pièce écrite à quatre mains et mise en scène par Virginie Despentes.

POURQUOI-COMMENT ZORTEILS ?

C’était en 2019 je crois… Deborah m’a fait lire un texte qu’elle avait écrit sur son fils, j’ai dit oui, tout de suite et j’ai découvert que pendant ces années d’éloignement elle avait vécu tout ce qu’elle raconte dans « Zorteils et solitudes »…. 

Le texte m’a beaucoup touchée et j’ai accepté de rentrer avec elle dans cette aventure artistique et importante.

On entend peu la parole des mères en ce qui concerne les premières années d’un enfant autiste, la découverte du syndrome et les réactions des proches et de l’entourage. J’ai été bouleversée par la sincérité, la poésie et la résilience qu’on trouve dans son texte et depuis je suis d’avis de le défendre du mieux que je peux.

J’espère que l’aventure ira loin et que le public sera au rdv.